Histoire de l'Art Thérapie


Histoire de l'Art Thérapie



Depuis toujours, l’homme et l’art entretiennent un rapport étroit dans le cadre du bien-être.
Sans que de nos jours les pratiques de l’art dans les grottes n’aient été élucidées, l’hypothèse du chamanisme semble concorder avec les recherches établies à ce jour. Le chamane a un rôle curatif dans la société, il détermine la cause de la maladie, la façon d’y remédier et enfin, il entreprend la cure. Le chamane s’occupe de tout ce qui touche à l’âme humaine : guérison des maladies et passage vers la mort. Il joue un rôle essentiel dans la défense de l’intégrité psychique de la communauté.
Le chamane qui pratique différents arts (rupestre, tambour…) est la première relation qui peut être établie dans le temps entre l’art et la santé.
Ce n’est qu’avec Platon que commence une réelle réflexion sur l’art et l’humanité. Même si Platon condamne d’une certaine manière l’art qui ne donne qu’un aspect éloigné (mímêsis) de la chose réelle, Platon a une conscience très vive de l’esthétique de l’art et de l’effet qu’il produit sur l’homme. L’art s’adresse à la sensibilité et finalement au corps même de l’homme.
Entre 1800 et 1860, de nouvelles théories apparaissent concernant le traitement des « aliénés ». Les médecins qui lancent ce mouvement sont appelés « les aliénistes » (Pinel à Paris et Tuke en Angleterre). Pour eux, les éléments fondamentaux d’une psychothérapie sont : parler avec douceur, compatir avec le patient et lui redonner espoir. Sans qu’il y ait là introduction de l’art comme médiateur, ces fondements sont importants et repris en art-thérapie.
Au début du XXe siècle, Carl G. Jung a expérimenté les bienfaits de l’expression par le dessin.
Toutefois, l'art-thérapie n'a fait son entrée officielle dans notre société contemporaine que vers les années 1930. Elle s'est d'abord introduite en Angleterre et aux États-Unis grâce à Margaret Naumburg, enseignante et psychothérapeute reconnue comme l'une des pionnières dans le domaine. Par ailleurs, il est intéressant de faire un parallèle entre l'art-thérapie et l'art brut, un mouvement lancé en 1945 par le peintre français Jean Dubuffet, à cause de la similarité du processus créatif qui vise essentiellement l'expression spontanée et personnelle (voir Sites d’intérêt).
La paternité de l’art-thérapie est attribuée à Adrian Hill (1940), peintre tuberculeux placé en sanatorium. Il se laissa aller à l’art spontané qui l’amena, au grand étonnement des médecins, à la guérison.
C’est le XXe siècle qui a vu l’émergence de pratiques thérapeutiques utilisant l’art comme média. C’est en 1950 que les premiers programmes de formation furent créés au États-Unis. L’art-thérapie s’est ensuite développée en Europe.
Si « l’art-thérapie et ses bienfaits sur la santé des malades » est une chose scientifiquement prouvée, le métier d’art-thérapeute n’est pas encore officiellement reconnu par les instances gouvernementales, aussi, est-il possible pour n’importe qui de s’installer en tant qu’art-thérapeute sans qu’aucun recours ne puisse être intenté contre les « charlatans ».